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Electre

Jean Giraudoux

  • Mise en scène, scénographie : Alain Grand
  • Adaptation, dramaturgie : Serge Castella
  • Décor, accessoires : Lucia Sulliger
  • Maquillage, coiffures : Julien Charrière
  • Costumes : Linda Guenin
  • Création lumières, régie générale : Arthur Pasquier
  • Photographies, graphisme publicitaire : Antoine Genoud
  • Captation : Mathieu Brulhart
Jeu :
  • Élisa Monnard : Electre
  • Giulia D’Onofrio Perez : Clytemnestre
  • Jenifer Fumeaux : Agathe
  • Anouk Geinoz : La femme Narsès
  • Lisa Scheffeldt : Euménide 1
  • Laly Castreje : Euménide 2
  • Emma Bermudez: Euménide 3
  • Xavier Mettraux : Le mendiant
  • Emilien Margelisch: Egisthe
  • Egide Denis: Le président
  • Orphée Machy : Oreste
  • Titouan Ruprecht : Le jardinier
  • Mélissa Maag: Le jeune homme, Le capitaine
  • Jade Christe: Un messager, Le serviteur, Un villageois
Représentations

23-24-25 mai 2024 à 20h00
26 mai 2024 à 16h00

Salle de spectacle CO de Bulle

Sans entracte, durée: 2h00, collecte à la sortie, sans réservation.

L’Histoire

A

gamemnon, le Roi des Rois, a sacrifié sa fille aux dieux. Son épouse, Clytemnestre, aidée de son amant, Egisthe, l’assassine à son retour de la guerre de Troie. Oreste, le fils, est banni. Reste Electre, la seconde fille. « Elle ne fait rien. Elle ne dit rien. Mais elle est là. » Aussi Egisthe veut-il la marier pour détourner sur « la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides ». Mais Oreste revient et désormais Electre n’est plus que haine, assoiffée de justice et de vengeance, au mépris de la menace qui pèse sur le royaume des siens.

Note

S

ur ce grand mythe de l’Antiquité, Jean Giraudoux a écrit sans doute sa meilleure pièce. Electre possède une grande force tragique sans jamais perdre cet esprit étincelant, cet humour qui ont fait de Jean Giraudoux l’un des plus grands écrivains du xxe siècle.

L'auteur

J

ean Giraudoux est avec Paul Claudel le dramaturge français le plus considérable de l'entre-deux-guerres. Mais, à la différence de l'auteur du Soulier de satin, il a connu une consécration immédiate. Il avait comme lui embrassé la carrière diplomatique après des études à l'École normale supérieure (1903) et à Harvard (1906). Vice-consul à la direction politique et commerciale du ministère des Affaires étrangères en 1910, il sera inspecteur des postes diplomatiques et consulaires en 1934, puis, en 1939, commissaire à l'Information, poste qu'il abandonnera l'année suivante pour se retirer près de Vichy, à Cusset.

Il avait fait ses débuts littéraires dès 1909 avec un recueil de nouvelles, Provinciales. En quelques romans, il réussit à créer un univers poétique où, dans le chatoiement du langage, s'épanouit une nouvelle préciosité : Simon le Pathétique (1918), Élpénor (1919), Suzanne et le Pacifique (1921), Siegfried et le Limousin (1922), Juliette au pays des hommes (1924), Bella (1926), Églantine (1927). En 1928, il tira de Siegfried et le Limousin une pièce que Louis Jouvet eut le courage de monter à la Comédie des Champs-Elysées. Cette création triomphale a marqué un tournant dans l'histoire du théâtre français moderne. Depuis Antoine, tous les grands rénovateurs de la scène avaient vainement cherché l'œuvre dramatique nouvelle capable de donner un sens à leur effort. Avec Siegfried prenait fin le divorce scandaleux qui coupait l'un de l'autre la littérature et le théâtre, avili par cinquante ans de mercantilisme, de prosaïsme et de psychologisme. Giraudoux redonnait un langage au théâtre, et Jouvet, serviteur de l'œuvre, lui conférait son existence scénique.

Pendant onze ans, l'homme de théâtre et l'écrivain devaient collaborer dans une confiance et une estime réciproques. Chaque saison théâtrale fut marquée par la création d'une pièce nouvelle de Giraudoux.